Préface – Le lilas de David

Nouvelle édition-Juillet 2020

Première parution – Mai 2016

Par Frida Anbar, 2016 (auteure de Aléas, Le cordon invisible, etc.)

L’écriture d’un premier roman n’est certes pas chose facile. Elle écume nos préjugés et nos peurs ; elle distille nos rêves. Le plus gros défi reste la confrontation de nous-mêmes. Dans ce premier roman qu’elle a eu le courage de nous livrer, Marianne Sawan nous offre un ouvrage parfumé des effluves de son pays natal, le Liban. Néanmoins, il est également irrigué par sa mentalité canadienne. L’intrigue y est percutante, mais surtout humaine. Son expression est noble et élégante, son texte fluide, ses personnages attachants et bien campés. Elle nous surprend par un récit animé de rebondissements où sont dissimulés des fragments de sa philosophie : l’amour, l’appartenance au pays et les choix que nous impose la vie ou que nous dictons à nous-mêmes et aux autres.

Comme l’écrivain est également poète, les chapitres sont truffés de charmants passages de poésies qui enrobent le récit de finesse. Il est également ravissant de découvrir de nouveaux mots que l’auteure invente comme le terme « divorçante ».

Dans un ouvrage, on a souvent tendance à identifier l’auteur au personnage du même sexe. Néanmoins, j’ai senti que Marianne parle à travers tous ses personnages pour exprimer sa pensée profonde. Ainsi elle est simultanément la porteuse des traditions libanaises (Oum Ghassan), la nouvelle génération de femmes de ce pays (Catia), l’héroïne féminine (Lilas) brandissant le drapeau de l’intégrité et du courage et finalement (David), l’archétype du Libanais qui a quitté sa terre et qui a réussi à l’étranger. On y perçoit sa profonde nostalgie du pays natal, mais également la sagesse qu’elle en retire, comme son héroïne, du fait même d’avoir vécu longtemps à l’étranger.

Une nouvelle catégorie de femme émerge à travers sa Lilas. Riche de son héritage oriental, sous les traits de la femme occidentale, elle s’exprime et s’assume entièrement comme l’indique la réplique suivante : «- C’est vous qui devrez m’expliquer. M. Asmar, pourquoi une femme devra toujours suivre ? Rester soumise ? Elle n’est pas une bête à ce que je sache ! Même les animaux de nos jours ne suivent plus leur maître ! ».

Finalement, sur fond d’intrigue amoureuse, l’auteure nous parle honnêtement de ses valeurs humanistes. Elle décortique le thème du retour vers le pays natal et des joies et des déceptions qui en découlent. Elle enrichit celui des relations amoureuses par des leçons généreuses. Il est jubilant de tomber sur des expressions purement libanaises au détour des paragraphes. Libanais et non-Libanais y trouveront la saveur ensorcelante du Pays des Cèdres. En conclusion, Marianne Sawan signe un ouvrage habilement monté. Il est riche en découvertes. On le ferme, le sourire aux lèvres et l’âme vagabonde avec l’impression d’avoir traversé toute une vie ou plusieurs !

Témoignages:


Je souhaitais juste vous féliciter et vous encourager à continuer. Vous maitrisez l’art du suspense dans un style super agréable et qui “coule” tellement bien.
Yess, très beau roman , l’écriture est fluide , vous connaissez bien l’âme humaine. Vous êtes passionnée et pour moi, vous avez un talent fou , une imagination poétique …
J’ai terminé le roman ce matin car j’étais pressé de connaître ” The end …”de ce récit si naturel, si simple,plein d’amour, de tendresse… l’histoire nous touche au plus profond de nous-même. Bravo pour votre roman. J’attends votre prochain ouvrage avec impatience.

Antoine Merhi (Liban)

Juste pour vous dire que je n’ai pas pu avoir le roman entre mes mains et ne pas jeter un coup d’œil et malgré ma fatigue en fin de soir, j’ai passé à travers les premières 49 pages! Comme l’autre roman, tu nous surprends toujours avec une histoire d’amour inédite …Tu as une plume unique et distinguée dans la façon de décliner un paysage … malgré que je ne reconnais pas les régions décrites mais, cette juste description des maisons, paysages etc. m’emporte visuellement et j’imagine chaque passage !!!
Tu nous fais vivre chaque émotion à travers ta plume 🖋
J’ai hâte de continuer et voir l’aboutissement de cet amour renoué mais, encore là?

Je salue ton imagination et ta créativité. Tes 2 romans peuvent facilement servir pour un film romantique tellement bien décrit, bien écrit…
Vraiment tu nous fais visualiser chaque moment. Tu nous transportes dans les beaux paysages du Liban. Tu nous fais vivre chaque émotion et si on partage une simple réalité avec les auteurs, on reste chaviré… on revit chaque instant comme si c’était le nôtre. On aspire la fin comme si c’était notre dénouement…

Maya Mourad (Montréal)